Théodore Géricault (1791-1824)

Théodore Géricault  (1791-1824), Le Derby d'Epsom, 1821, 
Musée du Louvre, Paris  

En voyage à Londres de 1820, Géricault va intégrer des influences locales à son œuvre  Le Derby D'Epsom : représentation pittoresque d'un événement de la vie quotidienne, influence des paysages de Constable et goût pour les peintures sur le sport, autant d'éléments qui se diffuseront en France dans les années suivantes.
Par ailleurs, cette œuvre constitue un rare  et précieux -exemple de peinture daté de son voyage en Angleterre, Géricault préférant y travailler la lithographie. Il peignit cette toile pour le marchand de chevaux anglais Adam Elmore. Le tableau fut acquis par le Musée du Louvre en 1866 et y est exposé depuis lors..
L'œuvre retient l'attention par le contraste qui réside dans la grande minutie du tableau et l'aspect complètement irréaliste du mouvement des chevaux. Ceux-ci semblent en effet flotter dans les airs, comme s'il s'agissait d'une danse où tous les chevaux seraient représentés pendant le temps de suspension de leur galop. Ce tableau illustre donc parfaitement les recherches de Géricault, et plus généralement du 19e siècle, sur le mouvement et sa représentation.
La découverte « scientifique » de la décomposition du mouvement n'interviendra que plus tard, à la fin des années 1870, avec la chronophotographie de Marey et Muybridge. Nous savons depuis lors  que les chevaux ne peuvent jamais  avoir les quatre jambes tendues simultanément. comme il est montré sur ce tableau.

Blog de Jean-Jacques Handali

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