Horace Vernet (1789-1823)

Horace Vernet (1789-1863), Mazeppa et les Loups, 1826, Musée Calvet, Avignon

Très célèbre de son vivant, Horace Vernet fut très sévèrement jugé par certains de ses contemporains dont Charles Baudelaire qui, dans sa critique des salons de 1845 et 1846, écrit  :

 « M. Horace Vernet est un militaire qui fait de la peinture.  Je hais cet art improvisé au roulement du tambour, ces toiles badigeonnées au galop, cette peinture fabriquée à coups de pistolet, comme je hais l'armée, la force armée, et tout ce qui traîne des armes bruyantes dans un lieu pacifique. Cette immense popularité, qui ne durera d'ailleurs pas plus longtemps que la guerre, et qui diminuera à mesure que les peuples se feront d'autres joies,  cette popularité, dis-je, cette vox populi, vox Dei, est pour moi une oppression. » 

Sur ce dernier point, Baudelaire se trompait, car la popularité aussi bien que le succès financier de Vernet ne firent qu'augmenter jusqu'à sa mort et bien au-delà.... 

Théophile Gautier, au contraire de Baudelaire, appréciait grandement son oeuvre et en fut une ardent défenseur. .

Au mois de décembre 1862, Napoléon III, apprenant la maladie de l’artiste, lui écrit : « Mon cher Monsieur Horace Vernet, je vous envoie la croix de Grand officier de la Légion d'honneur comme au grand peintre d'une grande époque… ». 

  Quand à Sainte-Beuve, il écrivit de lui : "Il était un homme d’esprit, caractère aimable, une nature droite, honnête, loyale, vive et sensée ».

 Un peu partout en France des rues ou des boulevards portent encore aujourd'hui son nom, témoins de la gloire qui fut la sienne  parmi ses contemporains.

Blog de Jean-Jacques Handali