Jacopo Ligozzi (1547-1627)

Jacopo Ligozzi (1547-1627), Giovane uomo a cavallo, Tempera sur vitre, Collection privée

Cette étrange peinture, qui utilise une vitre comme support, œeuvre de l'artiste florentin Jacoppo Ligozzi représente, de façon tres réaliste, un jeune cavalier et son cheval. Ce n'est pas un animal de très grande taille mais très nerveux, un peu comme les chevaux  qui servent au Palio de Sienne.  Soulignant l'étrangeté du portrait, en plus du grand ornement rouge (tissu ou plumes) pendu sous le cou de l'animal, on note que celui-ci a les deux pattes avant parfaitement alignées ne formant qu'une seule et même patte, dans une attitude d'attention aigüe à son cavalier qui est pourtant, lui, très nonchalement installé sur sa monture.   
Né à Florence, Jacopo Ligozzi commença sa carrière à la Cour des Habsbourg à Vienne en peinnant et dessinant surtout des animaux et des fleurs,  Rapidement invité par les Médicis à revenir à Florence pour s'y installer, il devient l'un des artistes les plus marquants de la cour des Médicis. А la mort de Giorgio Vasari, en 1574, il le remplace à la tête de l'Académie du dessin de Florence et devient l'artiste en chef de l'atelier granducal, superintendant de la Galerie, premier peintre de la cour, peignant pour François Ier, Ferdinand Ier, Cosme II et Ferdinand II, grands-ducs de Toscane.
C'est lui qui compléta de ses peintures la Tribune des Offices, galerie privée des Médicis.
Rompant avec le maniérisme alors en vogue, il s'inspire de la nature et de ses merveilles (animaux et végétaux confondus), qu'il traduit par un foisonnement visuel de motifs végétaux, cartouches avec masques ou symboles macabres, scènes bibliques ou allégories le plus souvent rehaussées d’or. 
Son dessin est dense, précis, trés maîtrisé, avec des détails méticuleux. 
Dans son œuvre, un univers marqué du sceau de l’étrangeté et d’une singulière poésie, « obsédé par la damnation, la mort est une des figures les plus représentées en dehors des allégories et des scènes mystiques », où il se dégage cependant, une « grâce adoucissante et pieuse mais que d'aucuns trouvent funeste. »
Parmi ses élèves, il  y eut une reine, Marie de Médicis qu’il forma à la peinture avant qu’elle n'épouse le roi de France, Henri IV. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Albe, le cheval d’Henri IV

Rosa Bonheur (1822 – 1899)

Le Cheval Volant de Gansu, IIe siècle

Eugène Delacroix (1798-1863) - Cheval sauvage terrassé par un tigre

Eugène Delacroix (1798-1863) - Tigre attaquant un cheval, aquarelle , 1826,

Théodore Géricault (1791-1824 Cheval arabe blanc gris

Eugène Delacroix (1798-1863) - Chevaux sortant de la mer

Théodore Géricault (1791-1824) - Tête de cheval blanc