George Stubbs (1724-1806)

George Stubbs (1724-1806) , Hambletonian Rubbing dow, 1799-1800,
Mount Stewart National Trust, Northern Ireland.



Cette peinture, qui est une des plus belles du grand peintre animalier George Stubbs, est un portrait du  célèbre cheval de course Hambletonian,  à l'issue de sa victoire à la Match Race de Newmarket le 25 mars 1799. Le tableau fut commandé à Stubbs par le propriétaire d'Hambletonian, Sir Henry Vane-Tempest.  Hambletonian, était l'un des meilleurs chevaux de course pur sang de la fin du 18ème siècle. Il gagna toutes les courses qu'il fit à l'exception d'une seule, la dernière. Il fut, après sa carrière sur les hippodromes, un reproducteur choyé et très demandé.  Ses victoires les plus notoires incluaient deux trophées à Doncaster à la fin des années 1790 et les St. Leger Stakes à Doncaster en 1795. Il était le descendant de plusieurs chevaux de course invaincus, le fils de King Fergus et le petit-fils des célébrissimes Eclipse et Highflyer.  
Peint à la fin de la longue carrière de Stubb, ce tableau montre la connaissance profonde qu'il avait de l'anatomie du cheval et sa réelle empathie avec l'animal. Le garçon d'écurie et l'entraîneur, qui étaient les êtres humains les plus proches d'Hambletonian, semblent montrer une égale tendresse et une très grande attention envers ce cheval épuisé après la course qu'il vient de réaliser (on remarque la main du garçon d'écurie posée avec délicatesse sur l'encolure de l'animal et  on devine la main de l'entraîneur caressant sa tête cheval ). L' épuisement d'Hambletonian après la course est aussi admirablement rendu par Stubbs qui en dépeint tous les détails à merveille (museau haletant, patte fatiguée,  etc...) 
Par contre, on remarque aussi dans cette peinture qu'elle ne contient aucun hommage ou même une seule allusion au victorieux proprétaire-commanditaire lui-même, Sir Harry Vane-Tempest. La raison en est simple : Vane-tempest était un mauvais payeur et Stubbs dut le trainer devant un ribunal pour récuperer les 300 guinées de la facture. C'est sans doute aussi pourquoi une deuxième peinture, qui devait montrer la fin de la course elle même, ne fut jamais achevée.

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