Alexis L'Hotte (1825-1904)

Adam Robert - Portrait du colonel Alexis L'Hotte (1825-1904) en 1864,  alors Ecuyer en chef puis
Commandant  de l'Ecole Nationale d'Equitation (ENE) de Saumur.

Alexis L'Hotte, plus connu sous l'appellation de général L'Hotte, fut  écuyer en chef du Cadre noir avant d'en être le commandant. Il est notamment à l'origine de cette célèbre doctrine de l'équitation de tradition française : « Calme, en avant, droit » dite doctirne du Cadre Noir. 
Né à Lunéville, Alexis L'Hotte entrer à Saint-Cyr à 17 ans. Deux ans plus tard, il entre à l'école de cavalerie de Saumur. 
Nommé au commandement de la section de cavalerie de Saint-Cyr, il est remarqué par l'empereur Napoléon III, ce qui lui vaudra en 1864 sa nomination au poste d'écuyer en chef à Saumur (dessin publié ci dessus). Sa première décision fut de bannir le travail de haute école sauf pour ses chevaux personnels.  Il participe avec le manège de Saumur au premier concours de la Société Hippique Française à Paris en 1866 où il remporte un véritable triomphe. Pendant les six ans qu'il passe à Saumur comme écuyer en chef, il est véritablement adulé par ses élèves, même si ceux-ci lui reprochent d'être avare de ses conseils, ce qui lui vaudra les surnoms de « sublime muet » ou de « lumière sous le boisseau ». Effectivement, autant son œuvre écrite montre ses qualités de pédagogue, autant il restait silencieux voire taciturne au manège et citant Baucher : « Je suis arrivé à cette conclusion que, plus et mieux l'on sait, moins on en dit ».
En 1870, le manège de Saumur est dissous et L'Hotte, promu colonel, commande le premier Dragon et sera encerclé dans Paris.Il terminera sa carrière militaire couvert d'honneurs, inspecteur général de la cavalerie, général de corps d'armée, président du conseil de la cavalerie jusqu'à sa retraite en 1880. En 1888, il est élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur.
A l'age de 77 ans, montant encore chaque matin ses trois chevaux, il rédige ses ouvrages Un officier de cavalerie, où il campe les portraits des grands écuyers de son temps, et surtout les Questions équestres, synthèse de l'enseignement des deux grands rivaux de qui il fut à la fois l'élève et l'ami ainsi que de son immense expérience équestre. Ces deux livres ne paraîtront qu'en 1905 et 1906, après sa mort, le 3 février 1904, à Lunéville où il s'était retiré.
Dans son testament, il ordonne « Je veux épargner la déchéance à mes trois chevaux, Glorieux, Domfront et Insensé. Qu'ils soient immédiatement abattus d'une balle de revolver. », volonté qui fut respectée.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Albe, le cheval d’Henri IV

Rosa Bonheur (1822 – 1899)

Le Cheval Volant de Gansu, IIe siècle

Eugène Delacroix (1798-1863) - Cheval sauvage terrassé par un tigre

Eugène Delacroix (1798-1863) - Tigre attaquant un cheval, aquarelle , 1826,

Théodore Géricault (1791-1824 Cheval arabe blanc gris

Eugène Delacroix (1798-1863) - Chevaux sortant de la mer

Théodore Géricault (1791-1824) - Tête de cheval blanc