Justus Sustermans (1597 - 1681) Portrait équestre de Ferdinand II de Médicis
Justus Sustermans (1597 - 1681), Portrait équestre de Ferdinand II de Médicis en costume polonais avec un sabre ca. 1622. |
Lorsque l'on évoque la splendeur des Médicis et le faste de leur cour florentine, on n'a plus vraiment idée de nos jours de ce que cela représentait exactement. Ce portrait équestre du jeune Ferdinando II de Médicis (1610-1670) à l'âge de 12 ans en donne un assez exact aperçu avec ce magnifique cheval blanc dont la chevelure s'étend en drapé jusque sur la croupe arrière. Lorsque le peintre Justus Sustermans peint ce portrait de Ferdinando II, fils de Cosme II de Médicis et de Marie-Madeleine d'Autriche, le jeune garçon est orphelin depuis 2 ans déjà et devra demeurer pour sept années encore sous la régence de sa mère puis de sa grand-mère, Christine de Lorraine.
La chose qui lui donna le plus de satisfaction était la science. Élève de Galilée, puis de ses disciples Torricelli et Viviani, il fonda l'Académie d'Expérimentation des Médicis en 1642, puis protégea l'Accademia del Cimento créée par son frère Léopold (1657), première société scientifique européenne au caractère expérimental dont la devise était « essayer et réessayer ».Dans ce domaine, c'est lui qui perfectionna l'invention du thermomètre météorologique et celle de thermoscope et encouragea la chimie dans les Jardins Botaniques de Pise.
Il est à l'origine du premier réseau d'observations météorologiques européen. Ce réseau comprend onze villes dont sept en Italie (Florence, Pise, Vallombrosa, Curtigliano, Bologne, Milan, Parme) et quatre hors Italie (Paris Osnabrück, Innsbruck, Varsovie). Il finança leur équipement en thermomètre et baromètre. Avec l'appui de l'Academia del Cimento, il organisa pour dix ans le recueil d'observations comparables dans toutes ces villes. L'hostilité de l'église catholique à cette entreprise savante le conduit à dissoudre l'Académie en 1667 et à mettre fin au réseau. Sa faiblesse politique l'empêcha également de sauver Galilée de l'Inquisition et du Saint-Office, bien qu'il essayât par tous les moyens de le défendre.
Blog de Jean-Jacques Handali
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