A l'oreille des chevaux

 Edmé Bouchardon (1698-1762),  Etude pour une statue équestre de Louis XV, 1750, Musée du Louvre Paris  Le sculpteur et dessinateur réputé Edmé Bouchardon est né dans une famille d'artistes français. Son père Jean-Baptiste et son frère Jacques-Philippe étaient sculpteurs. Il fut l'élève de Guillaume Coustou avant d'obtenir en 1722 le prix de Rome avec un relief ayant pour sujet Gédéon choisit ses soldats en observant leur manière de boire . Il part ensuite en 1723 se perfectionner à l'Académie de France à Rome où il resta neuf ans. au même moment que le sculpteur Adam, et présenta un projet pour la fontaine de Trévi. Il profita également de son séjour pour réaliser une copie du Faune Barberini .  À son retour en 1732, il obtint immédiatement  un logement au Louvre, un privilège accordé a quelques  artistes seulement. Il est nommé sculpteur du roi en 1732, obtint l'agrément de l’Académie en 1733 avant d'être reçu en 1744. Enfin, il en devint professe...

Sébastien Bourdon (1616-1671) - Portrait équestre de la reine Christine de Suède (1653) Musée du Prado Le peintre protestant Sébastien Bourdon originaire de Montpellier en France, excelle très tôt dans sa carrière dans tous les genres, réalisant des bambochades ou des scènes de bataille, au goût d’une clientèle parisienne séduite par sa riche  palette riche en couleurs. En 1652, il est invité par la reine Christine de Suède  à Stockholm pour peindre son portrait . Elle le nomme  immédiatement son premier peintre et lui commande de nombreuses toiles.   Elevée comme un garçon , par des parents négligents et nevorsés, la reine Christine  de Suède  (1626-1689)  avait un physique ingrat. Elle était de petite taille (1,52 m), avec un  visage aux  traits irréguliers, bien que ses yeux bleus donnaient à son regard un éclat métallique qui pouvait séduire. Élevée à la dure,  elle affecte une apparence négligée et s'astreint à gommer t...

Antonio Parreiras (1860-1937), Fim de romance, Museu Joao VI, Rio de Janeiro, Brazil Antônio Parreiras était un peintre, dessinateur et illustrateur brésilien. Bien qu'une grande partie de son œuvre soit composée de peintures historiques et de nus, c'est dans ses paysages que son art qui combine des influences européennes avec celles de son Brésil natal, s'exprime le mieux. Il a peint aussi plusieurs tableaux très mélancoliques et assez intriguant comme ce  Fim de Romance ( Fin de romance)  qui représente l'assassinat ou  (plus vraisemblablement) le suicide d'un homme sans  la campagne brésilienne, laissant son cheval sur le chemin. Blog de Jean-Jacques Handali

Charles Deas (1818–1867), Long Jakes, the Rocky Mountain Man,  1844,   Denver Art Museum.  Charles Deas était un peintre américain connu pour ses peintures à l'huile d' amérindiens et de trappeurs de fourrures du milieu du XIXe siècle.  Long Jakes surnommé the Rocky Mountain Man fut l'un de ses trappeurs que leur increvable  monture  ont conduit à travers des territoires quelquefois très hostiles.   Blog de Jean-Jacques Handali

Antoine-Jean Gros (1771-1835) -  Marengo, l'étalon arabe de Napoléon  1801, Musée de l 'Histoire de France, Versailles  Des 130 montures personnelles que l'empereur Napoléon 1er possédait, Marengo (1794 -1831) fut sans doute la plus célèbre et pourtant cet étalon ne figure même pas sur le registre des chevaux de  l'empereur  qui le montait  pourtant encore lors de la bataille de Waterloo. Marengo est un entier arabe né en 1794, probablement au haras d'El Naseri. Cheval de petite taille (environ 1,40 m au garrot) de robe gris clair ou gris fer, il fut capturé à Aboukir et ramené d' Egypte  en 1799, alors qu'il était âgé de 5 ans. Si on en croit la légende, ce cheval prit le nom de la bataille de Marengo oщ l'empereur fut victorieux en 1800 alors qu'il le chevauchait. Napoléon l'aurait également chevauché pendant la bataille d'Austerlitz, la bataille d'Iéna et la bataille de Wagram, en faisant ainsi une des montures de guerre l...

Jules van Imschoot (1821-1884) Sir Thomas George Fermor-Hesketh on His Horse 'Captain Jack' 1878, National Trust, Rufford Old Jules van Imschoot  est un peintre belge qui se spécialisa dans les commandes de portraits équestres et les scènes de bataille traitées de façon très réalistes et académiques.  Blog de Jean-Jacques Handali

Théodore Géricault  (1791-1824),  Tête de cheval blanc, 1815  Musée du Louvre Paris Il s'agit d'un des plus célèbres tableaux de Géricault, donné au musée du Louvre en 1889 et toujours conservé dans les collections du musée depuis lors.   C'est un tableau figuratif, représentant une tête de cheval blanc traitée comme un portrait.  Anatole France notait que le traitement de l'ensemble donnait au tableau une dimension fantastique, la tête du cheval, pâle avec des ombres marquées et une arête du nez apparente, semblant surgir du fond sombre.  Géricault réalisa ce tableau  peu de temps avant sa mort, juste avant son voyage en Italie.  Il le considèrait comme un autoportrait, le tableau ayant la particularité d'avoir été réalisé « sans confrontation avec un cheval vivant » , à partir d'une gravure peu connue de Carle Vernet. Le fils du peintre George-Hippolyte Géricault, le fils de Théodore Géricault, aimait particulière...

Giorgio de Chirico (1888-1978)  , Horses of Tragedy (I cavalli della tragedia), 1935,  Barnes Foundation    Le peintre, sculpteur et écrivain italien Giogio de Chiriro  est l'un des fondateurs du mouvement de la  "peinture métaphysique". Selon Silvia Leretti, les énigmes architecturales de Chirico  issues de ses  souvenirs personnels " sont aussi le fruit d'une tradition classique, d'une mémoire collective. Hantés par la figure d'Ariane, rythmés par le leitmotiv des arcades, ces paysages forment un espace métaphysique, précis et onirique à la fois, où les statues et les ombres ont pris la place des vivants. Progressivement, ces paysages se referment pour devenir des intйrieurs dans lesquels les objets changent de fonction et de sens. " Tout semble figé dans l’attente d’un événement qui ne vient pas. Obsédée de géométrie, la peinture métaphysique de Giorgio de Chirico interroge ainsi d’autant plus la nature et les mystères du temps que ...

Eugène Delacroix (1798-1863),  Cheval arabe avec une couverture bleue, Collection particulière Eugène Delacroix a  témoigné  tout au long sa vie de sa fascination pour le spectacle équestre et les chevaux. Il leur réserve une large place dans sa correspondance et une partie non négligeable de son oeuvre leur est consacré. Il fut particulièrement fasciné par la fougue des chevaux arabes qu'ils observa pour la première fois lors de son séjour au Maroc et qui mèneront à son célèbre tableau conservé au  Musée d'Orsay à Paris,  Chevaux arabes se battant dans un étable .  Blog de Jean-Jacques Handali

Shвh Jahan ou  Le Roi du monde  (1592-1666), de son nom complet Jhahab-ud-din Muhammad Khurram fut le cinquième empereur Moghol qui régna de 1628 à 1658. A la mort de son père, il se défait  de tous ses rivaux  qu'il met à mort sans ménagement pour être couronné empereur en janvier 1628 à Agra sous le nom de règne " Shah Jahan " nom qui lui a été donné à l'origine comme simple titre princier. Bien qu'il ait été  un militaire compétent, Shah Jahan est surtout resté célèbre pour ses réalisations architecturales et son amour ds chevaux,  la période de son règne étant généralement considérée comme l'âge d'or des arts Moghol. En effet  Shah Jahan passa commande de nombreux monuments, dont le plus connu est sans aucun doute le Taj Mahal à Agra, mausolée  qu'il fit édifié dans un somptueux marbre blanc en hommage à  son épouse la bien-aimée Mumtaz Mahal, à côté de laquelle il repose d'ailleurs  !  L'histoire de la fin de sa v...

Alfred Verwee (1838-1895),  White horse  Alfred Jacques Verwée est un peintre belge principalement animalier, dont l’ascension se prolongea pendant vingt ans, et qui ne s’exprima, en toute liberté, que durant les vingt dernières années de sa courte vie, pour se hisser au rang des plus grands maîtres réalistes. (...) De tous les peintres de la Société Libre des Beaux-Arts, il est le seul qui soit resté constamment en marge non point des désirs collectifs mais des procédés, des moyens d’expression, des recherches techniques.   in   Catalogue Les Maîtres de la Société libre des Beaux-Arts. Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 1932 . Blog de Jean-Jacques Handali

Edgar Degas (1834-1917), Jockeys et Chevaux de course, c. 1890–1895,  Barnes foundation Parmi les scènes de genre que Degas a peint en série, les courses de chevaux tiennent une place aussi importante que les danseuses de l’Opéra de Paris, son sujet le plus connu. Ce qui fait l’originalité des tableaux de chevaux de Degas c’est qu’il peint les chevaux de courses dans des manières picturales et avec des palettes très différentes qui vont de la plus classique à la plus inhabituelle. Ce qui caractérise aussi ses peintures équestres est le fait qu'il ne peint jamais  les chevaux isolement mais toujours avec leur jockey et, souvent, en présence de leur propriétaire.  Blog de Jean-Jacques Handali 

Théodore Géricault (1791-1824) Cheval isabelle effrayé par l'orage, 1820  National Gallery London  Ce tableau de Théodore Géricault qui fut un grand peintre de portraits  équestres et de chevaux représente un cheval vu de profil, la tête tournée vers la droite, sur un fond de ciel orageux.  Quelques avis d'historiens d'art et de spécialistes du 19e sicle à son sujet :  D'après Richard Dorment, ce tableau symboliserait les débuts des représentations d'émotions humaines chez les animaux, le portrait du cheval laissant transparaïtre la tension corporelle et l'anxiété, notamment au niveau de la bouche et du front. Germain Bazin considère cette toile comme la plus belle que Géricault ait peinte pendant son séjour en Angleterre. Candida Geddes et Elwyn Hartley Edwards considèrent cette peinture comme l'une des plus exceptionnelles représentations de chevaux qui soient. Pour le sculpteur Antoine Etex enfin, qui réalisa l'étonnante tombe de ...

 George Bellows (1882–1925),  Polo at Lakewood,  Private collection  George Wesley Bellows, est un peintre amйricain qui appartient au groupe des peintres de la Ash Can School. Intéressé par la chronique du quotidien, il cherche à capturer le réel, comme le ferait un  photographe en  tentant de fixer l'instantané. La peinture de Bellows, particulièrement expressive, explore ces scènes du quotidien jusqu'au  fait divers dont il fut un chroniqueur assidu, reflétant  les contradictions de la société américaine de son temps.  Blog de Jean-Jacques Handali